La santé mentale, une composante essentielle de la santé
La Constitution de l’OMS définit la santé comme suit : « La santé est un état de complet bien-être physique, mental et social, et ne consiste pas seulement en une absence de maladie ou d’infirmité. La santé mentale est un état de bien-être dans lequel une personne peut se réaliser, surmonter les tensions normales de la vie, accomplir un travail productif et contribuer à la vie de sa communauté. La santé et le bien-être mentaux sont indispensables pour que l’être humain puisse, au niveau individuel et collectif, penser, ressentir, échanger avec les autres, gagner sa vie et profiter de l’existence. C’est pourquoi, la promotion, la protection et le rétablissement de la santé mentale sont des préoccupations centrales pour les personnes, les collectivités et les sociétés partout dans le monde.» in La santé mentale : renforcer nos actions, OMS, 2018.
Le rétablissement des troubles psychiques
« L’objectif ultime de l’expérience de rétablissement n’est pas nécessairement de retrouver la santé en terme de rémission de symptômes. Il s’agit plutôt pour une personne, de parvenir à l’utilisation optimale de ses ressources personnelles et environnementales afin d’atteindre un état de bien-être et d’équilibre dans les conditions de vie qu’elle même aura choisies. » Shery Mead et Mary Ellen Copeland.
Le rétablissement fait référence à l’évolution de l’état de santé psychique d’une personne sur les plans psychiatrique et somatique, ainsi que du niveau subjectif de bien être ressenti. Dans le processus de rétablissement, la qualité des relations interpersonnelles et de l’inclusion sociale joue souvent un rôle important et la stabilisation clinique sera de préférence recherchée en association avec une dimension sociale équilibrée.
« La réhabilitation désigne l’ensemble des processus de soin, déployés dans une approche biopsychosociale, qui facilitent le retour d’une personne à un niveau optimal de bien-être et d’autonomie dans la communauté, quel que soit son niveau de handicap. Cela implique de préparer une (ré)inclusion sociale en dehors de l’hôpital, partant d’une évaluation de ressources et besoins de soins des personnes, afin de construire un projet de soin personnalisé au service de leur projet de vie, périodiquement réévalué et ajusté. Les soins de réhabilitation visent donc à lutter contre les symptômes ou les fonctionnements potentiellement handicapants liés à la maladie mentale, à promouvoir et à établir durablement le bien-être et l’équilibre des patients, dans le cadre de soins psychiatriques intensifs et dans une perspective de rétablissement. »
Docteur Arnaud Ledoux – Médecin Chef, Ludovic Serna, Cadre Supérieur de santé.
Il s’agit d’un temps de rencontre autour de la notion de rétablissement en santé mentale avec des pair-aidants et des soignants du pôle de réhabilitation du Centre Hospitalier Saint Jean de Dieu. Installé dans le parc de l’hôpital, ce moment est destiné à toutes les personnes concernées ainsi que leur famille et les soignants des unités de soins. La place de la pair aidance est centrale. Elle permet l’échange et le partage d’expériences autour du rétablissement. La place des soignant.es est de faciliter la rencontre par les relations déjà identifiées notamment et la connaissance de la structure.
« Reprendre sa vie en main avec l’aide adaptée à ma maladie »
« Aller mieux c’est que du bonheur »
La loi du 11 février 2005 pose le principe selon lequel « toute personne handicapée a droit à la solidarité de l’ensemble de la collectivité nationale, qui lui garantit, en vertu de cette obligation, l’accès aux droits fondamentaux reconnus de tous les citoyens ainsi que le plein exercice de sa citoyenneté ». Elle prend désormais en compte les quatre familles de handicap : moteur, sensoriel, cognitif, psychique.
La convention internationale relative aux droits des personnes handicapées (décembre 2006) contient des droits civils, politiques, économiques, sociaux et culturels pour que les personnes en situation de handicap puissent exercer leurs droits à égalité avec les personnes valides: