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Un rendez-vous annuel pour les ASM : renforcer les liens et partager les bonnes pratiques
Cette journée a pour objectif de permettre aux volontaires de se rencontrer, d’échanger sur leurs expériences respectives et de renforcer le réseau régional des Ambassadeurs. Au programme : des ateliers thématiques et des groupes d’échanges sur les différentes méthodes et outils de sensibilisation qu’ils utilisent dans leur travail. « Les échanges sont vraiment précieux. On peut adapter les outils à nos propres interventions et trouver des moyens d’être plus impactant », explique Nathael, Ambassadeur à Grenoble. Les participants ont ainsi pu partager des outils qu’ils ont eux-mêmes créés ou adaptés, tout en discutant des défis rencontrés lors de leurs interventions auprès des jeunes. Pour Hélène Salsi, coordinatrice du programme, « Cette journée est un moment essentiel pour rassembler les volontaires, leur permettre de se rencontrer, d’échanger sur leurs pratiques et leurs projets, mais aussi de développer un réseau régional. »
Une diversité d’approches pour sensibiliser à la santé mentale
Parmi les exemples d’outils partagés, certains ont mis en avant des approches originales pour sensibiliser les jeunes aux enjeux de la santé mentale. À Clermont-Ferrand, un jeu de type Monopoly, le Monododo, a été créé pour aborder des thématiques telles que le sommeil, les addictions ou la santé mentale en général. À Grenoble, un jeu de cartes-ressources a permis d’associer des situations de mal-être à des lieux et professionnels ressources, encourageant ainsi les jeunes à consulter lorsqu’ils en ressentent le besoin. Lilou, Ambassadrice à Grenoble, ajoute : « C’est l’occasion de voir ce que les autres volontaires font sur le terrain, d’échanger des idées et de repartir avec des outils concrets pour améliorer nos interventions. »
Des volontaires engagés dans des actions concrètes
Les volontaires, répartis sur huit départements de la région (Rhône, Isère, Savoie, Loire, Drôme, Haute-Loire, Puy-de-Dôme et Cantal), participent à des actions de sensibilisation dans des établissements scolaires, des missions locales, des centres de loisirs… Ils interviennent notamment dans des lycées, où ils organisent des interventions d’une à deux heures pour sensibiliser les jeunes sur des sujets comme la gestion du stress, l’estime de soi. « Nous avons plusieurs types d’interventions : des actions ponctuelles comme des débats, des ateliers d’une heure ou deux, mais aussi des cycles de sensibilisation plus longs. L’idée est de créer un climat de confiance pour que les jeunes se sentent à l’aise d’évoquer des sujets parfois délicats, comme le stress, l’anxiété ou la dépression. » Nathael
Des témoignages inspirants
Lors de cette journée, plusieurs volontaires ont partagé leurs motivations à devenir Ambassadeur en santé mentale. « En tant qu’Ambassadeur, on est aussi là pour briser les tabous. Souvent, les jeunes ne savent pas où se tourner en cas de problème ou ne réalisent même pas qu’ils peuvent avoir des troubles de santé mentale. Notre rôle est de les aider à comprendre que la santé mentale est tout aussi importante que la santé physique. » Lilou
Le défi de sensibiliser les jeunes à la santé mentale
La démarche de pair à pair crée une proximité pour démystifier les représentations de la santé mentale et faire tomber les barrières du silence. Hélène Salsi souligne que « la santé mentale est souvent un sujet encore tabou. Nous voulons que les volontaires repartent avec des outils et des idées nouvelles pour aborder cette question avec leurs pairs, dans un cadre bienveillant et ouvert. »
Nathael, quant à lui, confie : « L’un des plus grands défis, c’est de parvenir à faire comprendre aux jeunes que la santé mentale les concerne directement. Il ne faut pas attendre d’être en difficulté pour parler de son bien-être mental. » Lilou poursuit : « L’un des aspects les plus enrichissants de cette mission, c’est de voir les jeunes évoluer. Après une intervention, certains viennent nous parler de leurs difficultés, et c’est un signe qu’ils commencent à se sentir plus à l’aise avec le sujet. »
Un appel à l’engagement
À court terme, cette journée a permis aux volontaires de repartir avec de nouveaux outils et idées pour leurs interventions futures. Mais au-delà des aspects pratiques, elle a aussi renforcé le sentiment d’appartenance à un réseau régional puissant, permettant à chacun de se rendre compte qu’il fait partie d’un mouvement de sensibilisation à la santé mentale. À ceux qui hésitent à s’engager, Nathael et Lilou conseillent de « foncer ». « C’est une expérience enrichissante, tant sur le plan professionnel que personnel, et elle fait réellement la différence dans la société. » Nathael
« C’est une mission qui fait sens. Si des jeunes hésitent à s’engager, je leur dirais de foncer ! C’est l’occasion d’agir pour un sujet crucial et de contribuer à faire évoluer les mentalités sur la santé mentale. » Lilou